VACCINATION A DOMICILE
SANS PRESCRIPTION
Chers collègues,
Samedi 26 mars le décret permettant aux infirmiers libéraux de prescrire le vaccin contre la COVID est enfin paru.
Il est absolument necessaire de s'informer précisément sur les modalités de réalisation pour pouvoir exercer en toute sécurtité et sans pression! De la pression il en est déjà pourtant question, puisque nous avons déjà été interrogés par l'Agence Régionale de Santé sur la rapidité avec laquelle les IDELS vont s'emparer de la possibilité de prescrire et vacciner.
Tant d'hésitations et de tergiversations à nous confier ces responsabilités, alors même qu'elles l'ont été depuis longtemps aux pharmaciens d'officine pourtant récents vaccinateurs, me font répondre que nous n'allons pas nous précipiter sans informations précises sur l'ensemble du processus, et que nous devons prendre le temps d'informer le plus factuellement possible la profession pour l'aider à y voir plus clair dans le fatras d'informations qui circulent.
Nous vous proposons donc une fiche pratique ICI, la plus complète possible, qui vous dirigera vers des fiches plus détaillées sur les points qui appellent une attention plus particulière. Le décret permet la vaccination, l'arrété paru le même jour fixe lui la valorisation des actes, mais nous sommes encore en attente des modalités de codage des actes, un message de la CNAM sur le sujet devrait nous éclairer en début de semaine prochaine.
Il n'y a donc pas lieu de se précipiter, mais nous vous encourageons à prendre rapidement attache auprès d'une pharmacie d'officine (avant mercredi soir) pour commander les flacons qui vous serviront à vacciner la semaine prochaine. Attendez d'être effectivement livrés avant de prendre les RDV auprès de vos patients en demande, la tension est encore forte sur l'approvisionnement et nous savons déjà que les commandes ne seront honorées qu'à hauteur d'un flacon par infirmier et dans la limite de 25 000 flacons france entère pour la semaine prochaine.
Bon courage à toutes et à tous, nous allons encore être mis à contribution ! Les tutelles, mais au-delà et c'est ce qui nous préocupe tous, nos patients comptent sur nous.
Bien confraternellement.
Patrice THORAVAL
Président.
Les infirmières libérales sur tous les fronts !
vaste sujet polémique sur tous les médias, mais chez nous non ! du pragmatique ! sur l’ensemble des centres de vaccinations les infirmières libérales se mobilisent, les plannings infirmiers pour les trois dernières semaines sont déjà remplis.
Prenez aussi soin de vous !
Patrice Thoraval

Le confinement semble porter ses fruits en Bretagne... mais !
Si les courbes des taux d’incidence et des taux de positivité fléchissent, si les hospitalisations en réanimation baissent, c’est loin d’être gagné et, période hivernale oblige le déconfinement généralisé n’est pas de mise.
Comme nous vous l’annoncions il y a 15 jours (voir édito précédent au bas de celui-ci), les modalités de réalisation des tests antigéniques et les conditions d’éligibilité des patients ont tout récemment évolué. Vous trouverez un mode d’emploi de ces test actualisé au 19/11(ici).
Pour l’instant, dans notre région malgré tout moins touchée que d’autres l’utilisation de ces tests reste marginale, et je ne peux que vous répéter qu’une utilisation erratique hors du champ précis des préconisations, peut avoir des conséquences délétères importantes dans la stratégie de dépistage. En effet si ce test est efficace pour détecter des patients positifs, un résultat négatif ne doit pas faussement rassurer le patient. voir ici la doctrine régionale
Surement nous devons nous tenir prêts à une utilisation renforcée lors de la phase de déconfinement, mais aujourd’hui le test RTPCR reste le test de référence, les délais de rendu de résultats sont aujourd’hui inférieurs à 48H pour plus de 90% des tests réalisés.
Plus inquiétante, l’évolution de l’épidémie en EPHAD, avec des problèmes de ressources humaines, liés aux arrêts maladie des aides-soignants et des infirmières COVID+.
Si pour les Aides-soignants, la mobilisation des étudiants infirmiers permet de faire face, la ressource infirmière est plus rare. Nous savons parfaitement la charge de travail qui nous incombe déjà dans nos cabinets, nous ne pouvons pas ne pas relayer une demande d'aide quand l'URPS est alertée.
Pour mémoire, et pour ceux qui auraient quelques disponibilités, nos interventions en EPHAD sont facilitées par deux mesures prorogées jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire : la facturation majorée à l’assurance maladie et la possibilité d’exercer en même temps que son remplaçant. C’est une possibilité peu utilisée dans le cadre de notre exercice, vous pouvez vous en emparer dans la mesure de vos disponibilités et celles de vos remplaçants, pour prêter main forte aux EPHAD en difficulté.
Pour finir, les difficultés liées à l’instabilité des patients COVID sous oxygène et l’absence de saturation des hôpitaux sur notre région, nous laissent à penser que peu de patients atteints de forme graves ne bénéficieront de sortie précoce. Prudemment, et pour savoir faire face en cas de besoin, nous continuons néanmoins à travailler sur le sujet avec les hospitaliers et les médecins généralistes. Nous vous tiendrons informés de l’état d’avancement de ces travaux.
Dernière minute:
De nouvelles mesures dérogatoires, negociées avec la CNAM valorisant les prises en charge de patient COVID viennent d'être publiées avec rétroactivité au 16/11
A partir du 27 novembre nous est ouverte la possibilité, jusque là réservée aux seuls médecins, de participer à la rescherche de cas contacts : le contact tracing modalités d'utilisation et et rénumération
Prenez aussi soin de vous
Patrice Thoraval,
Président
2ème vague : plus rude que la première en Bretagne
Le confinement actuel, plus léger que le premier, avec un virus circulant beaucoup plus qu’en mars avril, laisse présager une augmentation régulière des cas COVID et une saturation prévisible des capacités hospitalières et de réanimation pour les formes graves et sévères de la maladie.
La campagne de vaccination bat son plein (voir ici fiche pratique VAG), et nous sommes tous fortement mobilisés dans nos patientèles, pas encore forcément pour des prises en charge COVID, mais cette saturation prévisible du secteur hospitalier doit nous inciter à nous organiser pour pouvoir faire face aux sorties d’hospitalisation anticipées, et à un maintien prolongé à leur domicile des patients COVID faute de place.
Pour celles et ceux qui avaient précédemment mis en place des « tournées COVID »il faut d’ores et déjà les réactiver. Ce type d’organisation entre cabinets infirmiers d’un même secteur permet en effet, de mutualiser et d’économiser les EPI, et d’éviter d’exposer chaque jour, un plus grand nombre d’infirmiers aux patients confirmés COVID. Une demande de majoration spéciale Patient COVID a été adressée à la CNAM pour valoriser les actes pratiqués, visant à permettre d’amortir le coût des EPI nécessaires à la prise en charge de ces patients (voir ici l’ensemble des mesures dérogatoires existantes, nouvelles ou prorogées).
Des protocoles de collaboration entre médecins généralistes et les iDELS pour la prise en charge de patients COVID grave à domicile sont en cours d’ élaboration, nous vous informerons des résultats de ces travaux.
Pour l’instant, nous sommes essentiellement sollicités pour réaliser des tests RTPCR, dans nos cabinets, à domicile ou en collaboration avec les laboratoires sur des sites dédiés ou dans leurs locaux. Ces tests demeurent les tests les plus fiables et prioritaires, en effet les tests antigéniques qui viennent d’apparaitre, s’ils sont très fiables quand ils sont positifs, le sont moins si négatifs. Ils doivent donc être utilisés à bon escient c’est-à-dire dans le cadre d’un dépistage d’une population dont on n’attend pas de positivité. En sont donc exclus les patients cas contact, test au sein d’un cluster, et pour l’instant les patients de plus de 65ans ou à risque de forme grave (voir ici les modalités et obligations d’utilisation des tests et, ici accès aux fiches pratiques de traçabilité et de consentement du patient).
Une évolution des conditions d’utilisation de ces tests est en cours de rédaction au ministère, nous mettrons bien évidemment à jour la fiche correspondante.
En clair, pour l’instant les tests RTPCR restent la référence pour tester bon nombre de patients. En cas d’utilisation non pertinente, tous les patients négatifs devraient subir un deuxième test RTPCR pour confirmer leur négativité de manière plus fiable.
L’utilisation de la plateforme de mise en relation INZEECARE entre d’une part les patients, les établissements de santé, les EPHAD, les dispositifs d’appui à la coordination, les HAD et d’autre part les infirmiers libéraux, est en forte hausse. si vous êtes déjà inscrit nous vous invitons à mettre vos profils à jour (soins COVID, test antigéniques, test RTPCR, renfort en EPHAD..), sinon il n’est pas trop tard pour le faire(cliquez ici)
Nous serons amenés à vous relayer des messages d’appel à l’aide d’établissements de santé ou d’HEPAD en grande tension, même si nous sommes parfaitement conscients, pour exercer comme vous la même profession, que seuls y répondront ceux d’entre nous qui le pourront !
Prenez aussi soins de vous ! Vous savez prendre soins de vos patients …
Patrice Thoraval
Président